Crédit photo: Louis-Philippe Cusson
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Je cherche à faire parler la matière pour qu’elle exprime mes agitations ou mes inerties intérieures, qu’elle témoigne des mouvements qui m'habitent. Cette recherche se traduit, dans ma pratique, par une gestuelle parfois impatiente; impulsive; sereine ou expressive. Je charge le support de brouillons et de tracés bruts pour ensuite façonner l’imparfait en lui donnant un esthétisme singulier. Les personnages qui émergent de la matière évoquent l’intériorité et la contemplation, l’ennui, la tristesse… L’existence humaine. Ils (les personnages) sont au cœur de ma pratique et ils sont habités de mes incessantes rêveries.  

Je m’applique également à découper des mots dans les livres qui me semblent vides de sens pour fabriquer de la poésie trouvée. (Lisez-moi bien, je ne découpe pas les mots dans du David Goudreault, mais plutôt dans de vieux bouquins sur la sorcellerie ou le catéchisme, par exemple.) Souvent, je vais utiliser cette forme de poésie pour compléter mes dessins en donnant quelques indices sur mes propres états d’âme. Que ce soit en collection dans mes cahiers, sur papier, sur petit ou grand format de panneaux de bois, j'utilise principalement (et sans m'y limiter!) de la peinture acrylique, de l'encre, des crayons acryliques et des feutres permanents.

Ma pratique artistique est au centre de ma vie. C’est une passion épuisante, mais absolue (mais c’est impossible!!!). Les visages, lieu d’émotion, sont mon obsession (je sais juste pas faire autre chose). Pourtant, c’est en allant au-delà desdits visages qu’on parvient à lire efficacement mes propositions (je suis pas énigmatique par exprès, j’essaie juste de dire « La matière pour la matière »).